Francis Wodié (Juriste en droit constitutionnel) : "L’attitude de Gbagbo est un coup d’Etat"


Il attendait sans doute de clore un débat qui n’avait que trop étalé, à la face du monde, la mauvaise foi du Conseil constitutionnel ivoirien. Romain Francis Wodié, détruit dans cette déclaration, tous les arguments juridiques de Paul Yao Ndré, le président « conditionné » de cette institution qui fait honte à notre pays, au lendemain de l’élection présidentielle remportée par Alassane Ouattara et qu’il a malhonnêtement « offerte » à son ami Gbagbo. Professeur Titulaire, Francis Wodié, Président du PIT, est considéré comme l`un des plus brillants juristes en droit constitutionnel et en droit international public.

Allocution du président Barack Obama au Forum avec les jeunes leaders africains le 3 août 2010

Bon après-midi, tout le monde. Bienvenue à la Maison-Blanche et bienvenue aux États-Unis d’Amérique. Je souhaite la bienvenue aussi à nos amis du Ghana, bien qu’ils nous aient coupé l’herbe sous le pied à la Coupe mondiale de football. (Rires) Où êtes-vous ? Là ? C’est vrai, on a failli gagner. Le Ghana, nous vous donnons rendez-vous en 2014. (Rires)
C’est pour moi un insigne privilège de vous accueillir au Forum des jeunes leaders africains. Vous êtes venus de près d’une cinquantaine de pays. Vous reflétez la grandeur de l’histoire et de la diversité qui définit le continent. Vous vous êtes déjà distingués en étant des leaders – dans la société civile, le développement, les milieux d’affaires et les groupes confessionnels ; un avenir extraordinaire vous attend.
De fait, vous représentez l’Afrique qui est trop souvent passée sous silence, les progrès impressionnants qu’ont réalisés beaucoup d’Africains et votre potentiel illimité au XXIe siècle.
J’ai convoqué ce Forum pour une raison bien simple. Comme je l’ai dit l’année dernière à Accra, je ne vois pas dans l’Afrique un monde à part ; je vois dans l’Afrique une partie fondamentale de notre monde interconnecté. Qu’il s’agisse de créer des emplois dans une économie mondiale, de dispenser un enseignement ou des soins de santé, de combattre les changements climatiques, de s’opposer aux extrémistes violents qui n’ont rien d’autre à offrir que la destruction ou de promouvoir des modèles de démocratie et de développement qui ont fait leurs preuves – pour tout cela, le monde a besoin d’une Afrique forte, autonome et prospère. Le monde a besoin de votre talent et de votre créativité. Nous avons besoin de jeunes Africains qui se lèvent et font changer les choses, non seulement dans leurs propres pays et aussi de par le monde.
Les États-Unis veulent être votre partenaire. Je suis heureux que ma secrétaire d’État, Mme Clinton, vous ait déjà parlé et que des leaders de l’ensemble de mon gouvernement qui s’emploient jour après jour à approfondir nos partenariats se soient joints à nous.

Dakar: des élus africains demandent l'interdiction universelle de l'excision

 Des parlementaires de 27 pays africains ont appelé mardi l'ONU à instaurer en 2010 une "interdiction universelle" des "mutilations génitales féminines", au terme d'une conférence consacrée à l'excision à Dakar. "La déclaration finale appelle la 65e Session de l'Assemblée générale des Nations Unies à adopter une résolution solennelle qui interdise les mutilations génitales féminines dans le monde", selon un communiqué publié à l'issue de la conférence interparlementaire.
Les participants ont "exhorté les gouvernements africains ainsi que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est et l'Union africaine, à porter et faire adopter cette résolution en 2010".
Les mutilations génitales féminines concerne toutes les interventions incluant l'ablation ou la lésion des organes génitaux externes de la femme, pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses.
Chaque année, trois millions de filles sont excisées en Afrique, avait souligné lundi la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Rose Gkuba, citant un rapport de l'ONU.
Le Sénégal fait partie des 19 pays africains (sur 53) qui ont adopté une loi interdisant cette pratique, selon des documents distribués durant la réunion.
Cette conférence était organisée conjointement par le ministère sénégalais de la Famille, l'association internationale No Peace Without Justice et l'Organisation sénégalaise La Palabre.
©AFP 

Journée mondiale de la liberté de la presse

LES PREDATEURS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE 2010 EN AFRIQUE


Derrière les violations de la liberté de la presse se cachent des responsables et des commanditaires. Quʼils soient président, ministre, chef dʼétat-major, chef religieux ou leader dʼun groupe armé, ces prédateurs de la liberté de la presse ont le pouvoir de censurer, dʼemprisonner, dʼenlever, de torturer et, dans les pires des cas, dʼassassiner des journalistes. Pour mieux les dénoncer, Reporters sans frontières dresse leurs portraits et rend compte de leurs pratiques.

Si les Africains veulent la démocratie, c’est à eux d’en payer le prix
























Voici un  article pertinent dans son analyse que je voudrais partager avec vous. Nous pourrons échanger aux travers des commentaires.   




    
                              


                                                                                                                                                          




     Nous voici donc en 2010, cinquante ans après la décolonisation. Y-a-t-il vraiment quoi que ce soit à commémorer ou faut-il au contraire tout reprendre ?
Restauration autoritaire par-ci,  multipartisme administratif par là, ailleurs maigres avancées au demeurant réversibles et, à peu près partout, niveaux très élevés de violence sociale, voire situations d’enkystement, de conflit larvé ou de guerre ouverte, sur fonds d’une économie d’extraction qui, dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continue de faire la part belle à la prédation – voilà, à quelques exceptions près, le paysage d’ensemble.


Dans la plupart des cas, les Africains ne sont toujours pas à même de choisir librement leurs dirigeants. Trop de pays sont toujours à la merci de satrapes dont l’objectif unique est de rester au pouvoir à vie. Du coup, la plupart des élections sont truquées. On sacrifie aux aspects procéduraux les plus élémentaires de la concurrence, mais l’on garde le contrôle sur les principaux leviers de la bureaucratie, de l’économie, et surtout de l’armée, de la police et des milices. La possibilité de renverser le gouvernement par la voie des urnes n’existant pratiquement pas, seul l’assassinat, la rébellion ou le soulèvement armé peuvent contredire le principe de la continuation indéfinie au pouvoir. Globalement, les choses sont donc plutôt bloquées, surtout en Afrique francophone où, les manipulations électorales et les successions de père en fils aidant, l’on peut dire que l’on vit, de facto, sous des chefferies masquées.
Où allons-nous ?
Cinq tendances lourdes me frappent aussi. La première est l’absence d’une pensée de la démocratie qui constituerait une véritable alternative au modèle prédateur en vigueur à peu près partout.La deuxième est le recul de toute perspective de révolution sociale radicale sur le continent.
La troisième est la sénilité croissante des pouvoirs nègres – phénomène qui rappelle, toutes proportions gardées, des processus similaires au cours du XIXe siècle lorsque, incapables de négocier à leur avantage les pression internes et externes et l’arrimage à un capitalisme destructeur, de nombreux royaumes perdirent leur souveraineté et finirent dans le désordre et les guerres fratricides.
La quatrième est  l’enkystement de pans entiers de la société et l’irrépressible désir, chez des centaines de millions, de vivre partout ailleurs sauf chez eux – le désir généralisé de défection et de désertion.
À ces dynamiques structurelles vient s’ajouter une autre – l’émergence d’une culture du racket, de l’émeute sanglante et sans lendemain et qui, à l’occasion, tourne facilement à la guerre de pillage. Cette sorte de lumpen-radicalisme, à la vérité violence sans projet politique alternatif, n’est pas seulement porté par les « cadets sociaux » dont « l’enfant-soldat » et le « sans-travail » des bidonvilles constituent les tragiques  symboles.  Cette sorte de populisme sanglant  est aussi mobilisée,  lorsqu’il le faut,  par les forces sociales qui, ayant colonisé  l’appareil d’État, en ont fait l’instrument de son enrichissement personnel ou, simplement, une ressource privée ou encore une source d’accaparements en tous genres, dans le contexte de la lutte quotidienne soit pour l’accumulation, soit pour la survie pure et simple. Quitte à détruire l’État, l’économie et les institutions, cette classe est prête à tout pour conserver le pouvoir, la politique n’étant d’ailleurs à ses yeux qu’une manière de conduire la guerre civile ou la guerre ethnique par d’autres moyens.
Ces brusques observations ne signifient toutefois pas qu’il n’existe aucune saine aspiration à la   liberté et au bien-être en Afrique. Ce désir peine cependant à trouver un langage, des pratiques effectives, et surtout une traduction dans des institutions nouvelles et une culture politique neuve où la lutte politique n’est plus un jeu à somme nulle.

La "corruption discrète " en Afrique dénoncée par la banque Mondiale !


La mauvaise gouvernance dont souffrent souvent les pays africains n’est pas seulement le fait de dirigeants prédateurs, amateurs de pots de vin. Elle se traduit aussi par une série d’incivilités qui vont de l’absentéisme des enseignants à la mauvaise qualité des engrais vendus aux paysans en passant par la tromperie sur les médicaments. Cette « corruption discrète » ainsi que la qualifient les auteurs du rapport, inventant ainsi une expression appelée à devenir très populaire, est la face cachée de ce phénomène très nocif pour le développement économique africain. Mais parce que cachée, parce moins dénoncée par les médias ou par les ONG comme Transparency International, parce que moins étudiée jusqu’à ce rapport de la Banque mondiale, elle est aussi plus dangereuse. Les victimes de cette corruption du quotidien sont en effet les plus pauvres, ceux dont la survie dépend de la qualité des services publics de la santé ou de l’éducation, pour ne citer que ces deux secteurs, au cœur de l’étude des experts de la Banque. 

Journée internationale de la femme

Olympe de Gouges




Souvenons nous de Marie Gouze, dite Olympe de Gouges !!!!


Marie Gouze (Aubry), dite Olympe de Gouges, est née à Montauban en 1748. Auteur de pièces de théâtre (L'Esclavage des nègres, 1789), de romans (Mémoires de Mme de Valmont, 1788), et de pamphlets, elle s'enthousiasma pour la Révolution (L'Entrée de Dumouriez à Bruxelles, 1793)

Elle réclama l'émancipation des femmes avec laDéclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenneen 1791. Elle fut guillotinée pour avoir pris la défense de Louis XVI en 1793 à Paris. Elle eût droit à cet éloge funèbre, le lendemain de son exécution, signé par Chaumette, Procureur de la Commune de Paris, dans Le Moniteur: " Rappelez-vous l'impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes et abandonna les soins du ménage pour se mêler de la République et dont la tête est tombée sous le fer vengeur des lois... ".



Homme, est-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe? Ta force? Tes talents? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique.
Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'il sur toutes les modifications de la matière organisée; et rends-toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d'uvre immortel.
L'homme seul s'est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles; il prétend jouir de la révolution, et réclamer ses droits à l'égalité, pour ne rien dire de plus.

Coup d’Etat au Niger, le président Tandja est tombé


Tandja Mamadou                      Photo RFI
Victime d'un coup d'Etat mené par des militaires insurgés, le chef de l'Etat nigérien, Mamadou Tandja a été emmené hors de Niamey dans une caserne. Dans une déclaration à la radio, le porte-parole des putschistes a annoncé la suspension de la Constitution et la mise en place d'un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD. Peu après, le Conseil militaire a annoncé un couvre-feu de 18 heures à 6 heures, et a ordonné la fermeture de toutes les frontières, terrestres et aériennes.
Le président Tandja a été renversé par un coup d'Etat ce jeudi 18 février. Le chef de l'Etat a été emmené par des soldats insurgés dans une caserne située à l'extérieur de la capitale Niamey. Les ministres du gouvernement seraient, pour leur part, retenus non loin du palais présidentiel.
Les dirigeants du putsch ont annoncé dans la soirée qu'ils suspendaient la Constitution. L’annonce a été lue à la télévision publique nationale par le colonel Abdoulakarim Goukoye qui se présente comme le porte-parole des insurgés.

Le porte-parole des putschistes a annoncé la constitution d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD.

Les noms commencent donc à se confirmer. Il y a trois militaires, trois colonels, le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le colonel Harouna Adamou, commandant de la compagnie d'appui, c’est-à-dire des blindés. Et enfin le colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, jusque-là porte-parole de l'armée c'est lui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie. Derrière eux, des officiers et particulièrement des officiers des unités blindées, car ce sont les blindés qui selon nos informations ont mené l'opération jeudi 18 février. Ils ont réussi notamment à dissuader la garde républicaine de riposter.
Mamadou Tandja a été arrêté à la mi-journée alors qu'il présidait le Conseil des ministres exceptionnel au palais présidentiel. Des militaires sont rentrés dans la salle, l'ont amené avec son aide de camp et l'on conduit dans un premier temps dans un camp militaire à la périphérie de la ville.
Dans la soirée, selon nos informations, il aurait été transféré plusieurs fois à différents endroits. Difficile d'en dire beaucoup plus sur lui pour l'instant.
Tout a commencé vers 13 heures, heure de Niamey. A ce moment-là, des militaires sont entrés dans l'enceinte du palais présidentiel où se tenait ce Conseil des ministres. Les mutins ont réussi à neutraliser rapidement la garde présidentielle. Certains sont morts, on parle d'une dizaine de soldats tués. D'autres ont fui, et d'autres encore ont été fait prisonniers par les putschistes.
 RFI

Mon commentaire
Nous avons déploré le coup d'état "constitutionnel" de Monsieur Tandja, qui en son temps est resté sourd à toutes les médiations et les sanctions de la communauté internationale. 
En tant que démocrate, nous condamnons toute prise du pouvoir par la force, cependant il est important de souligner que M. Tandja ne récolte que ce qu'il a semé.  Que les militaires organisent des élections libres et démocratiques dans les plus brefs délais. Pas de Guinée bis !
 

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