Tandja Mamadou Photo RFI |
Le président Tandja a été renversé par un coup d'Etat ce jeudi 18 février. Le chef de l'Etat a été emmené par des soldats insurgés dans une caserne située à l'extérieur de la capitale Niamey. Les ministres du gouvernement seraient, pour leur part, retenus non loin du palais présidentiel.
Les dirigeants du putsch ont annoncé dans la soirée qu'ils suspendaient la Constitution. L’annonce a été lue à la télévision publique nationale par le colonel Abdoulakarim Goukoye qui se présente comme le porte-parole des insurgés.
Le porte-parole des putschistes a annoncé la constitution d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD.
Les noms commencent donc à se confirmer. Il y a trois militaires, trois colonels, le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le colonel Harouna Adamou, commandant de la compagnie d'appui, c’est-à-dire des blindés. Et enfin le colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, jusque-là porte-parole de l'armée c'est lui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie. Derrière eux, des officiers et particulièrement des officiers des unités blindées, car ce sont les blindés qui selon nos informations ont mené l'opération jeudi 18 février. Ils ont réussi notamment à dissuader la garde républicaine de riposter.
Mamadou Tandja a été arrêté à la mi-journée alors qu'il présidait le Conseil des ministres exceptionnel au palais présidentiel. Des militaires sont rentrés dans la salle, l'ont amené avec son aide de camp et l'on conduit dans un premier temps dans un camp militaire à la périphérie de la ville.
Dans la soirée, selon nos informations, il aurait été transféré plusieurs fois à différents endroits. Difficile d'en dire beaucoup plus sur lui pour l'instant.
Tout a commencé vers 13 heures, heure de Niamey. A ce moment-là, des militaires sont entrés dans l'enceinte du palais présidentiel où se tenait ce Conseil des ministres. Les mutins ont réussi à neutraliser rapidement la garde présidentielle. Certains sont morts, on parle d'une dizaine de soldats tués. D'autres ont fui, et d'autres encore ont été fait prisonniers par les putschistes.
RFI
Mon commentaire
Nous avons déploré le coup d'état "constitutionnel" de Monsieur Tandja, qui en son temps est resté sourd à toutes les médiations et les sanctions de la communauté internationale.
En tant que démocrate, nous condamnons toute prise du pouvoir par la force, cependant il est important de souligner que M. Tandja ne récolte que ce qu'il a semé. Que les militaires organisent des élections libres et démocratiques dans les plus brefs délais. Pas de Guinée bis !